Eloigner les chats du jardin potager
Le 24 mai 2011 par Faustine Milard
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Si mignons soient-ils, lorsqu'ils font leurs besoins dans les semis tout frais, déplacent les graines, grattent la terre au pied des racines... Ou pire se font les griffes sur les pieds de tomates, il faut dire halte ! L'opération protection du potager contre matous en approche ne fait alors que commencer.
Les chats, faux problème au jardin ?
Que ce soit les nôtres ou ceux des voisins, il faut avouer qu'il y a toujours un chat dans le coin pour venir visiter le potager. Si pour certains les dégâts sont minimes. Monsieur le chat n'étant venu que pour une simple sieste sur le
paillage chaud. Pour d'autres, plus malchanceux, il peut s'agir d'un véritable champ de bataille...
Les raisons de la présence d'un chat de manière trop prononcée au jardin a en effet de multiples explications : présence de mulots, souris ou
lézards, d'une terre bien fine et fraîche pour y faire ses besoins, d'un paillage chaud et moelleux et d'ombre salvatrice pour le repos du félin, de tiges de plantes assez solides pour s'y faire les griffes, etc. Et en fait, qu'importe ! Car maintenant qu'ils sont là, plutôt que s'évertuer à les chasser, il faut juste protéger coûte que coûte les plantes si patiemment bichonnées...
A chaque dégât, sa solution
Dans la liste des dommages imputés aux gangs de chats, les moins irréversibles restent les petites siestes sur les
salades en formation ou sur le petit tapis de
thym tout juste sauvé des froids... Pour ce faire, les anciennes cloches en verre de grand-mères (très convoitées dans les potagers paysagers) seront parfaites sur les salades. Et des cagettes renversées, bien ajourées feront tout aussi bien l'affaire sur le reste. Dans ce dernier cas de figure, les chats pourront certes toujours y faire la sieste. Mais plus au détriment du panache de nos pommées.
Mais ce n'est pas tout. La
rue officinale et le
coleus canina possèdent également des atouts non négligeables dans cette « lutte anti-chat ». Les félins détestent leur odeur... Plantées çà et là dans le jardin, elles permettent donc, à minima, d'éviter que les chats se sentent bien au jardin !!
Autre problème délicat, la sauvegarde des
semis. Et à moins d'investir dans une
serre, les solutions relèvent surtout du bricolage et de système D. Pour des semis en pleine terre par exemple, le poivre saupoudré après arrosage et renouvelé régulièrement jusqu'à la levée reste un répulsif plébiscité par tous les jardiniers experts es chats. Jugé beaucoup plus efficace que tout autre répulsif à base de moutarde vendu dans le commerce.
Si en revanche la germination se fait en godets ou en barquettes, ils conseillent de recouvrir le semis de filet de pomme de terre, de
toile de jute bien ajourée ou tout simplement de grillage à poule. Certains n'hésitent d'ailleurs pas à construire de grandes caisses grillagées spéciales semis.
Une fois tout ce petit monde sorti de terre, le potager n'est pas pour autant sorti d'affaire... Les chats et leur manie de se faire les griffes où il ne faut pas, reprend le dessus. En encerclant les pieds concernés par des tailles de rosiers de manière assez touffue, les chances de sauver la plante de lacérations béantes sont largement augmentées...
Dernier risque en présence et non des moindres, la transmission de la toxoplasmose à travers leurs déjections. Les femmes enceintes non immunisées y sont particulièrement sensibles. Ainsi, si les chats persistent et signent en devenant trop gênants. Une seule issue, le baraquement... Le potager doit être clôturé. Et puis, si par chance, on aperçoit le malfaiteur en flagrant délit, un petit coup d'
arrosage instantané bien visé le fera fuir aussi furtivement qu'il est venu...