Sujet: maternitée suisse a elne: Mar 3 Aoû - 11:50
HISTOIRE DE LA MATERNITE SUISSE D’ELNE. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Pendant la guerre civile espagnole, une jeune institutrice suisse de 24 ans, Elisabeth Eidenbenz, fut envoyée par le service civil international pour travailler dans une« ayuda suiza a los ninos de Espana », l’aide suisse aux enfants espagnols.
desolée, elle parlait pas francais.
En février 1939, un demi million d’Espagnols fuirent et passèrent la frontière pour trouver un asile en France. Ils furent rapidement internés dans de grands camps comme Argelès sur mer, St Cyprien et ou Barcarès dans des conditions sanitaires très précaires. Consternée par la mortalité très élevée des nourrissons dans les camps, Elisabeth, qui venait juste de rentrer de Madrid, créa provisoirement une première maternité à Brouilla et obtint de l’administration française l’autorisation d’y héberger des femmes enceintes ou de jeunes accouchées, réfugiées espagnoles et internées. Les bébés sont nés ainsi dans de bonnes conditions et ont pu survivre. Au milieu du mois de septembre 1939, lorsque la seconde guerre mondiale éclata, elle dut quitter Brouilla. Elle se mit alors en quête d’une maison assez grande qui pourrait servir comme maternité. Pour l’avoir remarqué alors lorsqu’elle se rendait au marché d’Elne, elle demanda à visiter le château d’en Bardou, situé entre Montescot et Elne. Mais le bâtiment était absolument inhabitable : il était abandonné depuis longtemps, le toit était abîmé et il pleuvait dans les trois étages. Toutefois, c’était une très belle bâtisse et surtout, était suffisamment spacieuse pour répondre aux besoins. Comme il lui semblait difficile de trouver un autre établissement, Elisabeth demanda au Secours Suisse à Berne de lui donner le budget nécessaire aux grandes réparations, ce qui lui fut accordé. Dès le mois de novembre, les premières femmes pouvaient être accueillies. Et le 7 décembre 1939, naissait le premier bébé : un petit José. C’est ainsi que de 1939 à 1944 sont nés 597 enfants espagnols, juifs ou tziganes dont les mères étaient des internées des camps. La maternité accueilla aussi des enfants qui souffraient de la faim dans les camps et risquaient de mourir. A la maternité d’Elne, il se remirent et retrouvèrent le sourire. Pendant 5 ans, le château d’en Bardou devint un lieu d’accueil et de réconfort pour les enfants qui souffraient. Malheureusement, deux jours avant Pâques 1944, les Allemands réquisitionnèrent la maison et Elisabeth dut fermer la maternité. Renseignements utiles : Maternité suisse d’Elne, route de Montescot - 66200 – Elne. Visite gratuite des groupes sur rendez-vous
Résumé:L'histoire de la Maternité Suisse d'Elne de 1939 à 1944 est une histoire de femmes et d'enfants. Celle du millier de pensionnaires accueillis à Elne dans les Pyrénées-Orientales, majoritairement espagnols, défenseurs de la République, apatrides, Juifs, communistes, victimes de guerre plongés dans le même contexte dramatique mais portant chacun la singularité de leur origine et de leur parcours. Celle aussi d'Elisabeth Eidenbenz, à travers son cheminement personnel, ses responsabilités de directrice, sa façon de gérer le château et le personnel qu'elle emploie. Comprendre leur vécu c'est saisir de l'intérieur la réalité de la guerre. Ils sont aux premières lignes des grands mouvements d'exode, entre La Retirada et les vagues de réfugiés du Nord de l'Europe. La Maternité Suisse d'Elne se situe au carrefour de la rencontre entre des femmes réfugiées et des femmes engagées dans le conflit mondial sous la bannière de l'aide humanitaire. Figures de femmes actrices de l'histoire qui se retrouvent en un lieu singulier : un établissement spécialisé réservé aux mères en couches, enclave de paix aux portes des camps du Sud de la France : Argelès, Rivesaltes, Ours. Figures de femmes qui surgissent du passé pour s'inscrire aujourd'hui dans la mémoire collective, point focal de tous les tourments et du principal espoir, transmettre malgré tout la vie.
Sommaire:
L'Ayuda Suiza a los ninos de Espana, ou l'intervention humanitaire suisse en Espagne
Élisabeth Eidenberz, une vie marquée par le don de soi et le devoir d'assistance
La maternité de Brouilla : une auberge espagnole
L'accueil à la Maternité : une réponse pragmatique aux aléas de la guerre
L'action du Secours Suisse aux enfants de la Croix Rouge Suisse dans le Sud de la France
La maternité suisse d'Elne : histoire d'un lieu
Être pensionnaire de la Maternité
L'annexe de la Maternité dans le camp d'Argelès
Intervenir au camp de Rivesaltes dans le cadre du programme d'intervention de la conférence de Nîmes
La Pouponnière de Banyuls : un dispensaire infantile
L'auteur en quelques mots:Tristan Castanier i Palau est doctorant en histoire contemporaine, il prépare une thèse sur l'Aide humanitaire suisse dans le Sud de la France 1939-1944. Le présent ouvrage est le fruit de plusieurs années de recherche qui l'ont mené d'Elne à la rencontre d'Elisabeth Eidenbenz à Vienne en Autriche, en passant par une étude approfondie des fonds d'archives helvétiques. Il est membre du groupe de pilotage du projet Maternité Suisse d'Elne, en charge des recherches historiques.
LA MATERNITE SUISSE D’ELNE CHATEAU D’EN BARDOU Visites, tourisme,Elne
Route de Montescot 66200 Elne France Tél : 04 68 95 89 03
Informations pratiques :
Visites libres mercredi, samedi et dimanche hors saison, tous les jours en été. Visites guidées l’après-midi sur réservation au cloître. ... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Renseignements auprès du service Patrimoine (Tél.) 04 68 37 83 71. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
maternite-suisse-elne-chateau-bardou:
description: "Pour faire face au drame humain de la Retirada - l’exil des républicains espagnols en février 1939 (500 000 personnes) -, et aux camps de concentration qui s’en suivirent sur les plages roussillonnaises, une organisation suisse « Secours Suisse aux enfants d’Espagne » crée une maternité au château d’en Bardou. Dirigée par une jeune infirmière suisse Elisabeth Eidenbenz, cette maternité permettra à 600 enfants de l’exil, espagnols, juifs et tziganes de naître dignement entre 1939 et 1944. Un exemple fort et vivant de l’action humanitaire dans une période sombre de notre histoire contemporaine. En mars 2002, ces enfants, leurs mamans étaient réunis autour d’Elisabeth, qui reçut à cette occasion la médaille des « Justes parmi les Nations ».",
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L'avis du Petit Futé
Pour faire face au drame humain de la Retirada - l’exil des républicains espagnols en février 1939 (500 000 personnes) -, et aux camps de concentration qui s’en suivirent sur les plages roussillonnaises, une organisation suisse « Secours Suisse aux enfants d’Espagne » crée une maternité au château d’en Bardou. Dirigée par une jeune infirmière suisse Elisabeth Eidenbenz, cette maternité permettra à 600 enfants de l’exil, espagnols, juifs et tziganes de naître dignement entre 1939 et 1944. Un exemple fort et vivant de l’action humanitaire dans une période sombre de notre histoire contemporaine. En mars 2002, ces enfants, leurs mamans étaient réunis autour d’Elisabeth, qui reçut à cette occasion la médaille des « Justes parmi les Nations ».
autre recit:
Le projet « Maternite Suisse d'ELne, château d'en Bardou » a pour objet principal la commémoration d'un acte altruiste et empreint de bonté d'une jeune infirmière suisse et le continuer dans l'avenir.
En effet, dans un contexte international en guerre,1939-1944, une jeune volontaire de l'Aide Suisse aux Enfants d'Espagne constatant la quasi absence de soins aux femmes enceintes dans les camps de réfugiés de la Retirada, décide de leur venir en aide et crée une maternité. Dans cet établissmenet qu'elle va gérer sous l'égide de la Croix Rouge Suisse, 600 enfants vont voir le jour, et ce quelque soit leur origine ou religion. C'est pour faire revivre cette histoire que la Commune d'Elne a décidé de réaliser ce projet. Constitué de trois volets, il doit permettre en premier lieu le maintien de la mémoire collective au travers d'un lieu de mémoire rassemblant les documents d'époque (plus de 800 photographies) mais aussi les éléments relatif à l'humanitaire tout au long des siècles. Le deuxième point consiste en la mise en place d'un centre de recherche et de formation sur l'Humanitaire avec entre autres la mise en place de collaboration scientifiques, mais aussi de formation pour de futurs bénévoles humanitaires... Le troisième et dernier point consiste pour la ville d'Elne en la création d'une Auberge Humanitaire qui permettra de perpétuer l'action entreprise par Elisabeth Eidenbenz. Cette auberge devrait accueillir pour des séjours de reconstruction de quelques mois des mamans et des enfants de tous horizons, victimes de guerre ou de discrimations ...
Enfin, il convient de souligner que dans le cadre de ce projet, des manifestations sont organisées chaque année telles que les « Rendez Vous de l'HUmanitaire », festival d'une semaine qui au moyen d'animations culturelles (projections, concert, exposition) aborde la thématique humanitaire. Pour cette année 2008, le thème choisi pour le festival est les Droits de l’Homme, dans le cadre des soixante ans de la Déclaration Universelle, festival que nous organisons pour la seconde fois en partenariat avec l'UNRIC.
Le projet de lieu de mémoire, mais aussi d'auberge, s’inscrit dans la lignée des projets déjà mis en place par la municipalité. En effet, la ville d’Elne, ville d’Arts recèle un patrimoine ancien abondant dont certains classés aux Monuments Historiques, mais a surtout entrepris une véritable démarche culturelle.
La culture fait partie intégrante de la politique de la ville. L’intégrant ainsi dans une véritable politique sociale, touristique et de développement durable.
La création de galeries ouvertes aux artistes pour exposer leurs oeuvres, la création de musées tel le musée Terrus qui, non seulement est dédié au peintre Terrus, mais accueille également des peintres contemporains, démontre cette volonté d’intégrer la culture et la mémoire à tous les niveaux.
Ce projet est d’autant plus important qu’il s’intègre également dans une politique globale menée sur le territoire des Pyrénées Orientales en partenariat avec le gouvernement catalan du sud. Loin de s’opposer au projet de Mémorial de Rivesaltes, le projet mené par la municipalité d’Elne en ce qui concerne la Maternité, se présente comme complémentaire. La Maternité doit son existence à la présence de ces camps (Argelès, St Cyprien, Rivesaltes…) mais contrairement à eux, elle représente une part d’humanité et de résistance face à la barbarie humaine. Le lien entre ces deux projets est donc important car tant dans un cas que dans l’autre, les deux projets sont complémentaires et oeuvrent au même devoir de mémoire.
Enfin, ce projet culturel et humanitaire s’intègre également dans une dynamique internationale ou plus particulièrement européenne. Il est en effet représentatif d’une véritable histoire commune cette fois, non pas dans l’horreur, mais au travers d’un acte d’humanité, ce qui lui confère un réel capital de sympathie et dès lors le singularise. Cette mémoire offre l’exemple d’un véritable respect de la diversité culturelle et de l’homme en général. Fort de ce substrat historique, il ouvre des pistes pour le développement d’une citoyenneté européenne mais également d’un patrimoine européen. On retrouve également le grand thème de respect des droits de l’Homme avec l’ONU et le 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
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Commentaires ,de bebes rescapes ,de la guerre ,qu elle a sauvée et qui sont devenus adultes . [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] maternite d'elne
je suis une "enfant" de la Maternité d'ELNE. Félicitations pour ce bel ouvrage qui vient s'ajouter à ma collection sur ce sujet qui nous touche mon frère et moi. J'aimerais savoir si les originaux des illustrations des pages 12 et 14 peuvent etre vus à ELNE ou s'ils vous ont été confiés par Elisabeth. L'une des cartes a été écrite en mon nom par ma mère et j'ai été très émue de la retrouver dans le livre(emilia senes). Merci; je vous adresse tous mes voeux pour la réussite de vos recherches à venirPosté par emilia sancey, 05 janvier 2009 à 11:46 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Bonjour
Je suis née en 1940 dans le camp d'Argeles. Grâce au dévouement d'Elisebth,maman et moi avons été sauvées d'une mort certaine dans ce camp de l'horreur. Nous sommes restées à la maternité un certain temps jusqu'à ce que ma grand-mère maternelle vienne me chercher de Reus ou était issue ma famille. je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer cette femme extraordienaire. Ce n'est qu'en descendant vivre en Haute Garonne lors de ma retraite que j'ai eu la chance de faire connaisssance de fils de républicains espagnols qui m'ont permis de retrouver les traces de cette femme,ainsi que me faire connaitre certains évenements de cette période dont mes parents m'ont beaucoup parlé. Cela m'a permis en 2008 d'aller visiter la maternité ainsi que tous les lieux de mémoire de cette région. Mon désir serait de pouvoir envoyer un courrier a Elisabeth je voudrais pouvoir la remercier de son vivant. Mes parents hélàs ne sont plus de ce monde,ils auraient tant aimé que je puisse leur apprendre la bonne nouvelle. Il est évident que j'ai acheté votre livre il est émouvant et surtout trés bien documenté. Merci pour votre oeuvre.
Dernière édition par zouzoute91 le Mar 3 Aoû - 19:45, édité 1 fois
Une maternité suisse en France pendant la seconde guerre mondiale? Comment celà fut-il possible? Il s’agit de l’oeuvre d’un petit groupe de jeunes idéalistes suisses qui ont bâti, en un rien de temps, un réseau d’entraide pour une population en détresse dans le sud de la France, pays morcelé et séparé par une ligne de démarcation entre zone occupée et non-occupée après l’armistice conclu avec l’Allemagne.
Mais leur travail a commencé trois ans plus tôt en Espagne.
MICHÈLE FLEURY-SEEMÜLLER, HISTORIENNE
En avril 1937, un petit groupe de jeunes suisses se rend en Espagne où la guerre civile fait rage, avec l’intention de soulager la population civile par des distributions de vivres et par la mise sur pied d’un service d’évacuation loin des zones de bombardements. Ils ont avec eux quatre camions qu’ils ont munis d’une croix suisse et des noms suivants: Wilson, Nansen, Pestalozzi et Dunant. Ces hommes – Woodrow Wilson, l’auteur des quatorze points qui ont servi au Traité de Versailles et ont permis la création de la Société des Nations (SDN), Fridtjof Nansen, l’explorateur norvégien qui devint le premier Haut-commissaire aux réfugiés de la SDN, Johann Heinrich Pestalozzi, le pédagogue suisse aux méthodes innovatrices et Henry Dunant, l’inspirateur de l’oeuvre de la Croix-Rouge – incarnent parfaitement les idées du groupe qui travaille en Espagne sous la dénomination AYUDA SUIZA. En février 1939, après la défaite des Républicains espagnols, des centaines de milliers de réfugiés traversent les Pyrénées et sont internés dans des camps improvisés dans le sud de la France. C’est là qu’Elisabeth Eidenbenz, partie elle aussi en Espagne avec l’Ayuda Suiza, se retrouve confrontée à de jeunes femmes espagnoles en détresse qui n’ont nulle part où accoucher ou qui n’ont accès à aucun soin pour leurs nouveau-nés. Aidée par d’autres membres d’Ayuda Suiza, Elisabeth Eidenbenz déniche un château abandonné à Brouilla et crée la première maternité qui sera remplacée en novembre 1939 par une grande maison bourgeoise à Elne, non loin de Perpignan.
Elisabeth Eidenbenz n’est pas la seule collaboratrice d’«Ayuda Suiza» à rester dans le sud de la France. Des distributions de vivres sont organisées et, avec le déclenchement de la Seconde guerre mondiale, il est décidé en Suisse de fonder le CARTEL SUISSE DE SECOURS AUX ENFANTS VICTIMES DE LA GUERRE, composé d’une vingtaine d’associations. Grâce au soutien de la population helvétique, il est possible d’organiser en Suisse l’accueil de milliers d’enfants français pour un séjour de trois mois, ainsi que des parrainages, et, en France même, on fonde des homes pour enfants, des pouponnières et une maternité. Plusieurs collaboratrices deviennent des résidentes volontaires dans les camps d’internement de Gurs, Rivesaltes et Argelès.
Ces institutions coopèrent de manière intensive : des femmes enceintes et des enfants en bas âges internés dans les camps sont envoyés à la maternité à Elne et y trouvent, pour un certain temps, un havre de paix et des conditions matérielles qui leur rendent leur dignité. Ensuite, afin de leur éviter un retour dans les camps, on tente de les envoyer dans un home ou une pouponnière, ce qui ne se solde pas toujours par une réussite.
La directrice, Elisabeth Eidenbenz, est entourée d’infirmières venues de Suisse, mais aussi de réfugiées qu’elle a pu engager et, ainsi, sauver des camps.
L’immense parc qui entoure la maternité devient un grand jardin potager qui permet de fournir une nourriture suffisante lors de périodes de pénurie. Les femmes restent plusieurs mois à la maternité et peuvent ainsi récupérer de la vie éprouvante des camps avant d’accoucher et s’occuper ensuite de leurs bébés.
Des centaines d’enfants y naissent. Parmi eux, Guy Eckstein, ancien fonctionnaire de l’OMPI. Les persécutions des réfugiés et des Tsiganes, ainsi que la déportation des Juifs à partir de 1942, n’épargnent pas la maternité. Des enfants affamés, proches de la mort, sont amenés des camps et ne peuvent pas toujours être sauvés. Pour cacher l’identité d’un nouveauné juif, on lui donne un prénom français ou espagnol et on maquille son origine sur son certificat de naissance. Elisabeth Eidenbenz a comme devise d’accueillir tout le monde, sans différence. Grâce à la coopération entre les homes du Secours suisse aux enfants, des mères et des enfants en danger peuvent être placés dans des lieux estimés sûrs.
En Suisse, le Cartel, à bout de souffle à la fin 1941, fusionne avec la Croix-Rouge suisse. Ceci lui apporte des moyens beaucoup plus importants mais entraîne aussi des tensions avec le personnel en France aux idées pacifistes. Cette collaboration devient tragique lorsque des enfants et du personnel des homes sont arrêtés et que la direction de la CROIX-ROUGE SUISSE, SECOURS AUX ENFANTS, nom de l’organisation depuis fin 1941, adopte une position rigide de neutralité.
Début avril 1944, la maternité doit fermer suite à sa réquisition par l’armée allemande. Durant toute son activité en Espagne et à la maternité, Elisabeth Eidenbenz a pris de nombreuses photos et a constitué des albums qui racontent l’histoire de son engagement en Espagne et à la maternité. Presque chaque photo est accompagnée d’un petit commentaire et, parfois, les premiers mois d’un enfant sont relatés en cinq, six photos qui forment ainsi le récit d’une vie. Une partie de ces photos sera présentée à l’exposition, ainsi que des documents d’époque – rapports d’E. Eidenbenz, notices de l’administration fédérale, reportages dans divers journaux, extraits d’un journal tenu par une infirmière-résidente à Rivesaltes, des affiches ainsi que deux films et une interview audio.
Le bâtiment de la maternité a connu plusieurs dégradations, ce dont témoignent diverses photos.
Abandonné après la guerre, seules ses terres ont été exploitées et entretenues, la maison a été pillée et s’est en partie effondrée. Restaurée par des privés, elle a été achetée il y a deux ans par la Mairie d’Elne qui en a fait un lieu de mémoire et qui compte y accueillir des femmes en détresse, renouant ainsi avec une histoire vieille de plus de septante ans.
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Sujet: Re: maternitée suisse a elne: Mer 4 Aoû - 1:26
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] cette mère courage
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] pour sa tenacité, elle a mérité une décoration
pasarl
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Sujet: Re: maternitée suisse a elne: Mer 4 Aoû - 9:12
et bien, quelle femme!!!! bravo à cette bonté et courage pour tout ce qu'elle à fait pour permettre à toutes ces femmes et leurs bébés de naître et vivre dans de bonnes conditions!!
Sujet: Re: maternitée suisse a elne: Mer 4 Aoû - 20:03
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En novembre 1939, à Elne, près de Perpignan, une jeune institutrice du Secours suisse, aménage une maternité de fortune dans un château à l'abandon : elle permettra à plus de 600 enfants, Espagnols chassés par Franco, Tziganes et Juifs d'Europe du Nord, de naître et de survivre à l'écart des camps, jusqu'à sa fermeture par les Allemands en avril 1944. Frédéric Goldbronn a retrouvé une vingtaine d'enfants nés dans ce lieu, des mères et des membres du personnel de l'époque. Le film est le récit de cette rencontre. Le film complet sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Sujet: Re: maternitée suisse a elne: Mer 4 Aoû - 20:09
[dailymotion] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] envoyé par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][/dailymotion]JT régional de France3 du mardi 24 février 2009 sur la maternité d'Elne (Pyrénées-Orientales) qui a accueilli des enfants en 1939.
avancer la cassette quand prof fusil pour avoir commentaire maternité suisse.le financement et tous est expliquer ,svp merci
papybl Admin
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Sujet: Re: maternitée suisse a elne: Mer 4 Aoû - 22:07
super la cassette pour boucler ce reportage c'est une super idée de l'avoir mise
Sujet: Re: maternitée suisse a elne: Jeu 5 Aoû - 11:21
il manque la photo des retrouvailles,d elisabeth avec tous ses enfants ,devenus adultes. je vais aller la chercher ,a la mairie cette semaine. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Sujet: Re: maternitée suisse a elne: Jeu 16 Déc - 19:38
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] inauguration de la maternite suisse ,avec francais ,espagnol, et suisse tous reunis et le maire et adjoins.
tous les enfants et meres encore en vie, etaient tous la ,pour elisabeth.
Allocution du maire d’Elne, Nicolas Garcia,Allocution d’un représentant de la Préfecture
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tout l’historique de la Maternité fut relaté depuis son investissement par Elisabeth Eidenbenz après la Retirada et toutes les actions philanthropiques qu’elle mena d’une main de maître de 1940 à 1944 en aidant des femmes espagnoles républicaines, des réfugiées juives et tziganes et d’autres encore à accoucher dans des conditions décentes et sûres à l’abri des coups meurtriers de la guerre ou de l’exclusion politique ;
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Quelques 597 enfants sont nés là, marquant la détermination et le courage de Mme Eidenbenz, ressortissante suisse vivant en Autriche, âgée aujourd’hui de 93 ans, et qui suivit par la pensée tout le déroulement de cette journée commémorative exceptionnelle.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]la piscine derriere ,c est parce quelle avait ete racheté, par un suisse qui ne voulait pas quelle soit entre de mauvaise mains vu enfant sauvé par elisabeth et qui la revendu a moindre ,car il a voulu payer ,une partie du patrimoine .
les enfants de l ecole primaire ,de monstescot ont retrasser, toute la vie du chateau ,depuis elisabeth et les mamans qu elle a sauvée.le reportage a ete inauguré a elne, maintenant c est a la maternitée suisse, qu on peux le voir.
ELISABETH EIDENBENZ UNE VIE MARQUÉE PAR LE DON DE SOI ET LE DEVOIR D’ASSISTANCE
La «Seniora Isabel », nommée ainsi par les mères espagnoles de la Maternité, naît à Wila dans le canton de Zurich le 12juin 1913. Elle fait partie des enfants les plus jeunes d’une famille nombreuse dont le père est pasteur. De multiples collaborateurs du Secours Suisse aux Enfants partagent le même type d’origine familiale et d’éducation protestante.Elisabeth, institutrice, enseigne pendant trois ans. C’est lors d’un séjour d’un an au Danemark dans une école pour enseignants adultes que la proposition de partir en Espagne lui est faite par le Service Civil International. Elle accepte le temps des vacances scolaires. Elle ne rentrera pas. La voici à Madrid dans le camp républicain, à distribuer des vivres dans les cantines pour les personnes âgées (cantines situées parfois très près du front), à Valence où les enfants évacués trouvent refuge dans les grandes maisons abandonnées des franquistes espagnols. Son temps libre, elle le passe en voyages et nous offre à travers ses photographies un témoignage unique de l’Espagne durant la guerre civile L’aide humanitaire entreprise en Espagne est une expérience fondamentale qui conditionne son état d’esprit et influe sur la suite de sa vie. Son choix est fait, son retour au Danemark est annulé. Lorsque Karl Ketterer, camarade de « l’Ayuda Suiza » et du Service Civil, demande de l’aide pour les femmes et les enfants de La Retirada, elle répond présente, comme une évidence, bien qu’éprouvée par son travail en Espagne et dénuée de formation en puériculture. C’était un très bon travail pour moi car on ne peut pas imaginer ce que cela représente de pouvoir porter de 1 ‘aide aux personnes en danger». Tout le savoir-faire construit en Espagne est mis à contribution en France. L’œuvre qu’elle accomplit est marquée par un sentiment très fort du devoir d’assistance aux populations. À Jacques Amal, un journaliste qui fait un reportage sur la Maternité elle déclare en 1941:« Nous accueillons les femmes de n ‘importe quelle nationalité. La misère n’a pas de patrie, ni le malheur» Chaque naissance est une très grande aventure, très émouvante pour toute la maison. Même si les circonstances étaient déplorables pour chaque mère. Son premier accouchement arrive fortuitement un jour où la sage-femme de la maternité d’Elne a de l’eczéma sur les mains. Elisabeth a d’ailleurs accouché elle-même une quarantaine de femmes. C’est à elle que revient l’honneur de s’occuper de la 300e naissance, et ce furent des jumelles Sa personnalité s’exprime aussi à travers le climat de paix et l’ambiance chaleureuse qu’elle réussit à instaurer la Maternité en pleine période de guerre. «C’était très important pour moi qu’ ‘il y ait une bonne atmosphère dans la maison, nous faisions beaucoup de choses ensemble, nous chantions avec elles, nous dansions »elle se montre d’une grande gentillesse aux dires des ses pensionnaires, sobre et douce à la fois. Elle ne manque pas de détermination non plus. C’est à elle que revient, entre autres, l’initiative d’accueillir à Elne malgré l’opposition de sa direction, des femmes qui ne sont pas enceintes, comme ce fut le cas avec un groupe d’internées du camp de Bram souffrant de la typhoïde en automne 1940.Comprenant la situation de persécution dans laquelle étaient plongées certaines populations, elle pose peu de questions : «Je disais toujours [à l’état civil les noms que les mères m ‘avaient dits, aujourd’hui, je sais que quelques- uns étaient faux, par exemple un bébé avait été appelé Antonio, et on m ‘avait dit que les parents étaient espagnols mais ils étaient juifs allemands. Entièrement dévouée, elle ne s’absente de la Maternité que pour de courts séjours de repos (dans les Pyrénées durant l’été 1940) ou quand elle se rend en Suisse, au chevet de son père malade (FM février-début mars 1941). La période de la Maternité d’Elne représente les plus forts moments de son existence, les premiers cris des enfants et la joie des mères restent ses plus beaux souvenirs même s’ils sont entachés de moments difficiles nous ramenant aux heures les plus noires de l’occupation comme l’enlèvement d’une jeune femme juive allemande par la Gestapo durant l’été 1943, devant une Elisabeth impuissante.
La guerre finie, Elisabeth passera toute sa vie au service de l’aide humanitaire. À partir de 1946, c’est auprès des réfugiés des pays de l’Est de l’Europe qu’elle prodigue ses services pour l’œuvre des Eglises Evangéliques Suisses. En collaboration avec une amie autrichienne, elle dirigera par la suite des maisons d’accueil pour femmes les préparant à la réinsertion professionnelle. Le temps n’a pas rompu les liens entre les collaborateurs de « L’Ayuda Suiza» et du Secours Suisse. Ils se rencontrent plusieurs fois par an et ont écrit ensemble leurs mémoires dans un petit recueil, pour perpétuer le souvenir de ce qu’ils avaient vécu auprès des populations victimes de la guerre. Sur ce point, Elisabeth nourrit à l’égard de l’organisation du Service Civil International un fort attachement. Son action en tant que «cheville ouvrière» de l’aide humanitaire suisse, en Espagne et en France, portée par des personnes exceptionnelles lui semble un peu trop méconnue. Au milieu des années 1980, lors d’un voyage dans le Sud de la France, Elisabeth, entourée de ses compagnons retrouve en ruines le château qui abrita la Matermité. Elle ne se doutait pas qu’un jour viendrait où un enfant né en ces lieux, Guy Eckstein taperait à la porte de sa petite maison de la campagne viennoise. Grâce à la volonté de Guy de faire reconnaître officiellement l’œuvre accomplie par la personne qui lui sauva la vie, la Maternité Suisse d’Elne resurgit du passé. Elisabeth ne pouvait pas non plus imaginer qu’elle retournerait en 2002, dans un château restauré de main de maître par François Charpentier pour y recevoir la médaille des « Justes parmi les Justes entre les Nations » de I ‘Institut Yad Vashem, et qu’en compagnie d’hommes et de femmes qu’elle a vu naître, se remémorait, â travers chaque pièce, l’histoire dont le château fut le témoin. En 2006, Elisabeth reçoit également la médaille de « l’Ordre Civil de la Solidarité» décernée par la Reine Sofia d’Espagne, ainsi que la « Creu de Sant Jordi » plus haute distinction octroyée par la Generalitat de Catalunya. En mai 2007 elle est enfin décorée de la «Légion d’Honneur » par la République française. Ce nouveau rendez-vous entre Elisabeth et la Maternité est le point de départ d’une autre histoire, celle de la renaissance du lieu au travers d’un projet de centre d’accueil pour femmes et enfants et de la création d’un lieu de mémoire. Projet pour lequel Elisabeth montre un vif intérêt.
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